Eglise Saint Martin de Vern

L'église Saint-Martin de Vern-sur-Seiche

Appel aux dons

Le projet représente un coût important pour la collectivité : études et dépose des cloches pour un montant de 6 000€ ; travaux à hauteur de 86 000 €. La commune a sollicité la Région Bretagne pour une subvention de 7 700€ et la DETR pour une subvention de 23 000€.

Nous lançons également un appel aux dons avec le soutien de la Fondation du patrimoine pour financer une partie des travaux.

Les dons peuvent se faire, à partir du samedi 3 février 2024, via le site de la fondation ou par chèque, et sont défiscalisés à hauteur de 66%.

Les multiples constructions de l’église.

L’église Saint-Martin est un bâtiment communal emblématique situé au coeur de centre-ville de Vern-sur-Seiche. De l´ancienne église, dont la construction remonterait au VIIIe siècle, il ne reste rien. Une nouvelle église fut édifiée au XVIIe siècle, puis de nouveau au XIXe siècle.

En 1792 et 1795, des vols ont lieu aux alentours de l’Église. Pour assurer sa sûreté, le Corps municipal décide d’établir une garde, mais les cambrioleurs ne reculent devant rien et commencent à démolir le mur ouest de l’église pour y pénétrer.

Après plusieurs années, Monseigneur de Lesquen menace de fermer et d’interdire l’église si on ne la reconstruit pas ou, du moins, si des réparations ne sont pas réalisées. C’est donc en 1832 que sont envisagés des travaux. A ce moment on constate que l’église est devenue trop petite pour accueillir la population et que le bâtiment s’est dégradé au fil des ans : la charpente s’affaisse, l’eau coule de toute part… Le bilan est lourd et il faut trouver les ressources pour faire face aux dépenses. 

Les démolitions débutent en janvier 1834 et les travaux durent toute l’année. Mgr Claude de Lesquen vient bénir la nouvelle église pour la fête de Noël 1834.

À cette époque, l'église ne possède pas de clocher, et la seule cloche est entreposée dans le cimetière. La tour est construite entre 1850 et 1858.

La foudre s’abat sur l’église.

Dans la nuit du 8 au 9 juin 1911, un orage s’abat sur Vern. La foudre tombe sur la tour qui s'enflamme par le campanile supérieur, le beffroi est également détruit. Les pompiers arrivent rapidement, mais leur matériel ne leur permet pas d’atteindre les flammes à 30 m de hauteur. La croix tombe, le grand clocheton s’abat, les cloches s’écroulent tour à tour.

Un an après, à l’été 1912, le beffroi est reconstruit en ciment armé par la maison Hennebique (inventeur du ciment armé), technique innovante et nouvelle de l’époque. Trois cloches sont installées ainsi qu’une horloge, l’inauguration a lieu en octobre 1912. Réalisées par les ateliers Cornille Havard à Villedieu-les-Poêles (Manche) vers 1912, les 3 cloches sont : Julie-Eugénie-Marie-Joseph (998 kg pour un diamètre de 1,19m), Fabienne-Bernadette-Marie (709 kg pour un diamètre de 1,06m, cloche entièrement refondue en 2003 par la fonderie Bollée à Orléans) et Marguerite-Aimée-Zoe-Yvonne (498 kg pour un diamètre de 0,96m).

Dans les années 60, des travaux de réparation de maçonnerie sont entrepris. Les cloches ont été électrifiées en 1959 et rénovées en 2003. Elles sont descendues, une nouvelle fois, en mai 2023 pour entreprendre les travaux de restauration du beffroi qui ont commencé en février 2024.

Dégradation du beffroi et projet de restauration.

Depuis une décennie, la commune a constaté des dégradations notables sur le beffroi. En 2015, les cloches sont arrêtées par précaution, mais ce n’est qu’en mai 2023 qu’elles sont déposées par mesure de sécurité.

En effet, l’état actuel de la structure, en ciment armé, ne permet pas la mise en volée des cloches. L’opération a été réalisée par la société Bodet Campanaire, sous les yeux du maire, d’élus et de la presse locale. Depuis mai 2023 et jusqu'à la fin des travaux, les cloches sont exposées au grand public dans le chœur de l’église.

Actuellement, le beffroi présente de très nombreux aciers corrodés qui font éclater le béton. Les aciers ont une corrosion foisonnante qui fait augmenter leur volume à mesure qu’ils se corrodent. L’enrobage en ciment, réalisé il y a plus d’un siècle, est trop faible pour tenir face à l’expansion des aciers. Cela a généré des fractures majeures et des morceaux de ciment se délitent.

À l’époque de sa construction, le ciment armé était considéré comme un matériau innovant et plus « résistant » que le bois. Or, habituellement, les beffrois sont construits en bois, car c’est le matériau le plus approprié pour absorber les charges dynamiques dues au balancement des cloches.

 

Les travaux à venir

Les cloches de Vern-sur-Seiche ne sonnent plus depuis 8 ans et ont été descendues dans le chœur de l’église en mai
2023 ; elles sont visibles par tous aux horaires d’ouverture de l’église.
L’église est un bâtiment communal, la mairie est responsable de sa conservation et des éventuels travaux de réparation
ou rénovation.

Le beffroi de Vern à l’épreuve du temps

Le beffroi est la structure mécanique supportant les cloches, il se situe dans la partie supérieure du clocher. À Vern, cette structure a été reconstruite en même temps que le clocher en 1912 après qu’un violent incendie ait détruit l’ancien clocher en 1911. La partie supérieure du clocher ainsi que le beffroi ont été reconstruits en ciment armé Hennebique, technique innovante et novatrice de l’époque. Malheureusement, le beffroi subit depuis des années les infiltrations d’eau, avec pour  conséquence une corrosion des aciers et un éclatement du ciment en de nombreux endroits, fragilisant une structure par  ailleurs sollicitée improprement. En effet, les capacités mécaniques de ce matériau s’adaptent mal aux efforts fournis par le  balancement des cloches. De plus, la conception architecturale du beffroi est néfaste pour le clocher lui-même : ces  deux éléments sont solidaires l’un de l’autre, et le beffroi transmet donc de nombreuses vibrations au clocher qui est une structure rigide supportant mal ce type de sollicitation.

Un nouveau beffroi pour l’église

Suite à l’étude campanaire (métier des cloches et clochers), il s’avère nécessaire de remplacer le beffroi en totalité pour remettre les cloches en volée. La collectivité va donc entreprendre ces travaux de grande envergure dans le but de faire perdurer le patrimoine en toute sécurité.

Le chantier débute en février 2024 et finira lors de la remise en volée des cloches prévue en juin 2024. Le nouveau beffroi sera en chêne, les travaux campanaires seront réalisés par l’entreprise Bodet. Auparavant, l’ancien beffroi sera démoli et des travaux de maçonnerie et d’étanchéité auront lieu par les entreprises Joubrel et Chanson.

Avec le soutien de la région Bretagne.

 

 

 

Renouer le lien associatif

L'église est un bâtiment communal qui est légalement dédié au culte, toutefois des activités culturelles peuvent s'y  dérouler avec l'accord du diocèse. Afin de renouer le lien entre les associations de Vern et la paroisse, une charte a été  signée entre la Mairie et le prêtre de l’église Saint-Martin de Soeuvres. Ainsi, plusieurs concerts auront lieu dans l’église en  2024 avec la participation de la Chorale de Bel Air et de l’association Kadoudal.


Les écoles découvrent le patrimoine campanaire

Le patrimoine campanaire représente l'ensemble des arts et métiers se rapportant aux cloches (fabrication, tradition, pratique, histoire). L’entreprise Bodet campanaire et la ville ont proposé aux écoles vernoises, un temps d’échange en janvier 2024. Les enfants ont pu poser leurs questions sur les travaux à venir et l’histoire des cloches.

Pas moins de 160 enfants, de la maternelle au CM2, ont découvert l’histoire du clocher, des cloches, les travaux du beffroi et le métier de la campanologie (étude des cloches).

Le mobilier

L’église de Vern a bénéficié d’un apport artistique notamment dans son mobilier religieux. Cependant, les travaux et reconstructions de l’église expliquent que le mobilier conservé actuellement est récent.

Le maître-autel en marbre est de 1834, les retables latéraux et le chemin de croix sont de la fin du XIXe siècle.

Parmi le mobilier notable, nous pouvons notamment citer le maitre-autel, le tabernacle d’exposition, la chaire, les deux confessionnaux, les bancs en chêne foncé datant du XIXe siècle et de nombreuses statues… Dans le chœur, nous pouvons également admirer un groupe de la vierge de la Pitié datant de la fin du XVIIe siècle. La Pietà est aujourd’hui inscrite au titre des Monuments historiques et fut restaurée en 2019/2020.

 

Les vitraux

Pendant longtemps, il n’y eut que de simples verrières aux grandes fenêtres de l’église. Le premier vitrail, celui de Saint-Anne, fut placé fin 1868 et offert par les demoiselles Deschamps, religieuses de la Providence. Vers 1884, on plaça les 5 vitraux du chœur : celui du Sacré-Cœur, de l’Agonie, ceux de la Cène, de la Mise au tombeau et de la Résurrection.

Sur les 12 fenêtres de l’église, une est protégée par des vitres blanches et donne sur le clocher. Quatre sont protégées par des vitraux à plusieurs couleurs, sept par des vitraux représentant des personnages.