Déploiement de la vidéoprotection

Face à une hausse significative des délits sur la commune, la municipalité de Vern-sur-Seiche a décidé d'installer un système de vidéoprotection. Cette décision répond à une recrudescence des cambriolages, vols sur les parkings et vols à la roulotte, un phénomène confirmé par la gendarmerie et observé dans l'ensemble du département, en particulier dans la couronne rennaise.

 

Vidéoprotection et vidéosurveillance : une distinction essentielle

Il est primordial de différencier la vidéoprotection de la vidéosurveillance. La vidéoprotection constitue un outil d’aide à l’élucidation des délits à postériori, ainsi qu'un moyen de dissuasion et de prévention destiné à améliorer le cadre de vie et le sentiment de sécurité des citoyens.

Contrairement à certaines grandes villes, la police municipale de Vern-sur-Seiche ne disposera pas d'un centre de supervision urbaine et les caméras ne seront pas surveillées en direct. Les images enregistrées ne pourront être visionnées que sur réquisition des forces de l'ordre, dans le cadre d'une enquête judiciaire. De plus, chaque consultation des images est strictement encadrée, consignée dans un registre et soumise à justification.

Objectifs et bénéfices de la vidéoprotection

L'installation de ces caméras vise plusieurs objectifs :

  • Prévenir les atteintes aux biens
  • Protéger les bâtiments publics
  • Dissuader la délinquance
  • Renforcer la tranquillité des habitants

Pour les forces de l’ordre, la vidéoprotection constitue :

  • Un outil d'enquête à postériori, permettant de recueillir des indices précieux.
  • Un moyen d'investigation facilitant l'identification des auteurs d'infractions.
  • Un levier de dissuasion non quantifiable, mais réel.

L’objectif de ce dispositif n'est pas d'instaurer un sentiment de surveillance intrusive, mais bien d'assurer une protection accrue des citoyens et des biens publics.

Une mise en place encadrée et réglementée

L'installation des caméras a été soumise à une réglementation stricte et a nécessité l'obtention d'autorisations administratives. La mairie a bénéficié d’une subvention du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD), couvrant environ 22 % du coût total du projet, estimé à 150 000 euros (comprenant les études, travaux, fournitures et la location des réseaux).

Une charte d’éthique a été élaborée et une commission de suivi, composée d’élus et de membres de la police municipale, a été mise en place. Ce comité se réunira au moins une fois par an pour s'assurer du respect des règles en vigueur et de la protection des libertés individuelles.

Un déploiement stratégique et signalé

Après une analyse approfondie du territoire et une cartographie des faits de délinquance, le référent sûreté de la Gendarmerie a préconisé les emplacements optimaux pour les caméras. Leur implantation suit une double logique :

  • Dans le centre-ville, zone de forte affluence et où se concentrent de nombreuses infractions.
  • Sur les axes routiers, permettant d'identifier d'éventuels auteurs de délits en fuite.

Depuis le 9 janvier 2025, les 11 caméras installées sur la commune sont pleinement fonctionnelles. Elles enregistrent en continu l'espace public, sans surveillance en direct. Les images sont conservées pendant 30 jours avant d'être automatiquement effacées, sauf en cas de réquisition judiciaire.

Enfin, pour informer les citoyens, des panneaux signalétiques ont été installés aux entrées de la ville et à proximité des caméras.

Une démarche au service de la tranquillité publique

En renforçant la coopération entre la police municipale et la gendarmerie nationale, la vidéoprotection participe à l'amélioration du cadre de vie des habitants de Vern-sur-Seiche. Ce dispositif, associant prévention et assistance aux enquêtes, se veut une réponse adaptée aux problématiques de sécurité locales, dans le respect des libertés individuelles.